HOMICIDE, SELF-DEFENSE ET PASSEPORTS

paul Splingaerd 1896

Si Paul Splingaerd et son fils Alphonse se sont illustrés pendant la guerre des Boxers, arrivé dès cette époque (1900) au sommet de sa carrière, il n’a pas toujours été dans une situation aussi favorable. Et particulièrement dans sa jeunesse, alors qu’il avait 26 ou 27 ans, c'est-à-dire à l’époque où il quitte Siwanzé et les missionnaires pour entrer au service de la légation Prussienne à Tientsin.

Le livre de J. Spae nous donne toute une série de références concernant cette affaire.  Les voici traduites tant bien que mal.

1 - Page 46, une lettre écrite par Monseigneur Mouly 23 october 1868

………

Ik heb ook de eer U kennis te geven van een grrot ongeluk dat de arme Paul Splinger heeft getroffen. Toen hij voor zijn meester, de Minister van Puisen, vanuit Tiensin geld overbracht, is hij in onverschil geraakt met een Russische onderdaan, een nogal rijke koopman, die hem vootdurend lastig viel. Om niet gedood te worden door het pistool dat deze op hem gericht hield, heeft hij de Rus dedood met een slag van een sable of een degenstoot, wapen dat zijn meester hem had gegeven. Omdat hij in staat van wettige zelfverdeding verkeerde, zou hij niet ter dood veroordeeld worden, maar hij zal wel zijn betrekking verliezen en waarschijnlijk naar Belgïe terugkeren of ten minste naar Shanghaï, bij de Belgische consul, die hem voorzeker onschuldig zal verklaren, zodat er geen grond bestaat hem te vervolgen. Ziedaar een ongeval dat an de Franse legatie veel zorg heeft gebaard, die me heeft opgedragen U die mede te delen. Hij (Splingaerd) is nooit missionaris geweest, zo zegt men, en toch was hij houder van een missionarispaspoort. Dat men eertijds voor hem van Mr. de Bellonet heft verkregen. Het ware beter geweest dat men, bij zijn vertrek uit Siwantze, hem dit paspoort had ontnomen.  Dit zou de Franse legatie nogal scherpe bewoordingen en uitdrukkingen vanwege de Tsong-li-ya-men (Ministerie van Buitenlandse Zaken) hebben bespaard. Die beklaagt er zich over dat men een paspoort van missionaries heft gegeven aan iemand die het niet is, enz. Men kan wellicht hierop antwoorden, maar in de huidige omstandigheden zou men zich behaaglijker voelen indien dit verwijt geen grond van waarheid bezat. Ik schrijf U met spijt deze regels, maar aangezien ik ertoe gelast werd, heb ik niet anders kunnen handelen….

 

"J'ai l'honneur de porter à votre connaissance le compte-rendu d'un gros accident qui a mis en cause le pauvre Paul Splinger. Il a pour son maître, le ministre de Prusse, de Tiensin, rencontré un ressortissant russe, un marchand assez riche qui l’a dérangé au moment où il réglait une transaction. Pour ne pas être tué par le pistolet que tenait celui-ci vers lui, il n’a pas hésité à tuer le soviétique d’un coup de sabre ou d'épée, l'arme que son maître lui avait donnée.

Comme il se trouvait en état de légitime défense, il ne serait pas condamné à mort, mais il perdrait bien son emploi et probablement devrait retourner vers la Belgique ou au moins à Shanghaï, chez le consul belge qui motivera son innocence, et qu’il soit en territoire neutre.

 Voilà un accident qui a provoqué beaucoup de soucis à la légation Française qui m’a chargé de vous le communiquer. Il (Splingaerd) n'a jamais été missionnaire lui-même, et pourtant il dit avoir été le détenteur d'un passeport de missionnaire. Il avait été obtenu anciennement de M. de Bellonet. Le meilleur est qu’on lui a prit ce passeport lors de son départ de Siwantze.

Cette affaire met la légation française dans une position délicate et le Tsong-li-ya-men (Ministère des Affaires étrangères) n’a pas épargné ses commentaires sur ce sujet. Celui-ci se plaint qu'on ait délivré un passeport de missionnaires à quelqu'un qui ne l’était pas, etc.. On peut peut-être répondre à ce sujet, mais dans les circonstances actuelles, on se sentirait plus confortable si ce reproche n’était pas fondé.

Je vous écris avec regret ces circonstances, mais étant donné que j'ai été enjoint pour cela, je n'ai pas pu agir autrement....".

2 - Page 49

Raimondi, 8 janvier 1871, mémorandum article 5

De genaamde Splingaert was geen missionaris maar eenvoudig een bediende in dienst van de Belgische missie van Mongolië. Op weg van Peking naar Tientsin ontmoette hij er in een herberg een bedronken Rus die hem zonder provocatie bedreigde met de dood en op hem vuurde. Splingaert loste om zich te verdedigen een pistoolschot die zijn tegenstander dood deed neervallen. De rechtbank van Teintsin behandelde de zaak en, aangezien het een geval van wettige zelfverdediging betrof, sprak Splinaert vrij.
 

"Le Splingaert incriminé n'a pas été un missionnaire mais simplement un domestique dans le service de la mission belge en Mongolie. En route de Pékin vers Tientsin, il a rencontré un soviétique enivré dans une auberge qui l'a menacé de mort sans provocation et sur lui a fait feu. Splingaert a déchargé pour se défendre un coup de feu de pistolet qui a fait tomber son opposant mort. Le tribunal de Tientsin a traité l'affaire et, étant donné qu'il s'est agit d'un cas d'autodéfense légitime, Splingaert a été acquitté".

3 -  Page 47

 La deuxième lettre (page 47) émane du comte Rochechouard vers Mgr Mouly :

Veroorloof mij U een feit mede te delen waarvan de ernst U niet zal ontgaan. Toen Mr de abbé Verbiest het Vicariaat van Mongolïe

……..

Maar toen Verbist stierf verliet Paul Splinger Siwandze om in dienst te treden van de minister Pruisen. Deze laaste zond onlangs zijn nieuwe bediende naar Tientsin om zijn provisies op te halen. Onderweg krreg Paul Splinger een betwisting met een Russische koopman, genaamd Tchernaief. Van woorden kwam het tot daden en Paul Splinger doodde zijn tegenstander met een messteek.

 

"Permettez-moi de vous communiquer un fait dont la gravité ne vous échappera pas. À ce moment-là M. l’ abbé Verbiest, le Vicaire de Mongolïe….

Mais dès que Verbist fut mort, Paul Splinger a quitté Siwandze pour entrer en fonction au Ministère Prussien. Ce dernier a envoyé immédiatement ce nouvel employé vers Tientsin pour retirer ses commissions. Paul Splinger a soutenu en cours de route une contestation avec un marchand russe, appelé Tchernaief. Des mots, il en est arrivé aux actes et Paul Splinger a tué son opposant avec un lancement de couteau".

4 - page 48

Un extrait du mémorendum du 13 février 1871 (Ministère des Affaires étrangères)

Er was ook een zaak van ddodslag bedren door de missionaris Splingaert op een Rus. Die Splingaet was eesrt missionaries en daarna trad hij in dienst van de Legatie van Pruisen als constable (politiagent). Hij behield nochtans zijn paspoort, zodanig dat, indien hij het aan een andezr had gegeven of verloren had, et niet alleen een misbruik was onstaan vanwege iemand die ten onrechte voor missionaries was doorgegaan, maar waaruit ook grote nadelen in politiek zaken konden voorkomen, indien bewust paspoort in handen van opstandelingen was gevallen .

 

 "Il y avait aussi l’affaire de l'homicide perpétré par le missionnaire Splingaert sur un soviétique. Ce Splingaert a été premièrement missionnaires et est entré en fonction près la Légation de Prusse comme constable (agent de police). Il a conservé pourtant, nonobstant, son passeport qui, s’il le donnait à autre ou s’il le perdait, conduirait à un abus constituant dans le fait que quelqu’un pourrait se faire passer à tord pour un missionnaire, ce qui aurait constitué un inconvénient assez grand dans les affaires de relations diplomatiques, si le passeport était tombé dans les mains des rebelles".

5 - Page 50 : une citation de Steenackers 1907

Nadat op 24 februari de Eerw. Heer Verbist te Laohoukeou aan typhus overleden was Paul in dienst van het Duitste gezantschap te Peking, welke hem meermaals levensgevaarlijke zendingen opdroeg, doch waaraan hij steeds gelukkig ontkwam dank zij zijn ijzeren lichaamskracht, zijn koelbloedigheid, zijn bekendheid met de toestanden daar te lande, en dank vooral ook zijn taalkennis. Want hij, die uiteraard slechts weinig onderricht had genoten, bezat van nature zulk een gelukkige aanleg, dat hij op weinige jaren tijd het Chinees sprak als was het zijn moedertaal, en daarenboven zich nog het Frans, Duits, Engels, Mongools, Turks en Russisch eigen gemaakt had.
 

 "Après que le 24 février le Révérant Monsieur Verbist soit décédé à Laohoukeou du typhus, Paul partit pour le service de la légation allemande à Pékin qui l’a chargé plusieurs fois d’envois dangereux, mais auxquels il a toujours heureusement échappé grâce à sa propre force physique, sa vitalité, sa notoriété auprès des indigènes, et la reconnaissance surtout aussi de sa maîtrise des langues, car, malgré qu’il n’ait pas joui de beaucoup d’instruction, il possédait par nature une heureuse disposition, qui en peu d’années, lui permit de parler chinois comme sa langue maternelle, et en outre parlait encore le français, l’allemand, l’anglais, le mongol, le turc et le russe correctement".

CONCLUSIONS

Comme on le voit d’après ces extraits, les circonstances de l’accident n’ont pas été relevées explicitement puisque l’un dit qu’il a tué le russe Tchernaief d’un coup de pistolet, l’autre dit d’un lancé de couteau, l’autre dit d’un coup de sabre ou d’épée.

Heureusement, tout le monde s’accorde pour dire qu’il se trouvait en état de légitime défense et qu’il a réagit pour sauver sa vie. On apprend par la même occasion qu’il se trouvait en Chine depuis trois ans sous la protection d’un passeport français où il était désigné comme missionnaire.

Il semble bien que Paul Splingaerd ait vécu en Chine de nombreuses années sous le couvert de différents passeports délivrés par des légations étrangères. Avec Richthofen, sans doute avait-il un passeport prussien, par exemple. On ne sait pour l’instant à quel moment sa situation s’est stabilisée.

Quant à son affaire d’homicide, il semble qu’elle ait tout simplement été étouffée car il n’y eut pas de procès à proprement parler car J. Spae n’a trouvé aucunes pièces à ce sujet dans les archives consultées. L’affaire reste donc très nébuleuse mais il semble acquit que Paul Splingaerd ne dut pas subir ultérieurement d’inconvénients suite à cette affaire.

CONCLUSIONS

As one sees it according to these extracts, the circumstances of the accident were not raised explicitly since one says that he killed Russian Tchernaief of a blow of gun, the other known as of one launched of knife, the other known as of a blow of sabre or sword. Fortunately, everyone agrees for saying that he was in a state of self-defence and that he had react to save his life. One learns by the same occasion that he had been in China for three years under the protection of a French passport where he was indicated as missionary.

It seems well that Paul Splingaerd lived in China many years under cover of various passports delivered by foreign legations. With Richthofen, undoubtedly he had a Prussian passport, for example. One does not know for the moment at which time his situation was stabilized.

As for its affair of homicide, it seems that it was quite simply choked because it have not lawsuit to be strictly accurate. Josef Spae did not find any parts on this subject in the consulted files. The affair thus remains very nebulous but it seems receipt that Paul Splingaerd did not have to undergo later on disadvantages following this affair.

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