Billet d'humeur octobre 2011

Han Suyin, Paul Splingaerd et la Chine

 

Depuis une centaine d’années, des explorateurs, des scientifiques, des missionnaires, des diplomates, des écrivains, des journalistes, des industriels, des manufacturiers, des amateurs, des chercheurs, des banquiers connaissent Paul Splingaerd. Ils nous ont parlé de lui et écrit sur lui bien plus souvent que les gens de la famille qui n’avaient jamais rien fait ou écrit concernant sa vie avant que son arrière-petite-fille Anne ait décidé de consacrer une partie de sa propre vie à écrire sa biographie dans un livre en anglais « The Belgian Mandarin ». Remercions-là pour cela.

Ecrire n’est pas rien puisque l’on apporte une contribution à la culture. Cela demande une grande énergie, énormément d’attention, que ce soit pour l’écriture d’un roman, d’un roman historique, d’une relation d’histoire ou d’une biographie. Les derniers articles cités qui font référence à l’histoire sont confrontés en permanence à des pertinences chronologiques et à des situations spatiales et géographiques incontournables pour accréditer le récit.

Le récit d’un historien est souvent celui qui n’a pas été contemporain des évènements. Mais il y a de nombreuses exceptions. Elles se rencontrent de plus en plus souvent de nos jours grâce aux journalistes. Ils nous racontent au jour le jour l’histoire telle qu’ils la vivent ; ils en font souvent un résumé après 10 ou 30 ans. Ils ont vécu ce qu’ils racontent et leur crédit de vérité est au maximum. Leur destin est scellé. Les historiens du futur se serviront de ce qu’ils ont écrit comme référence à ce qu’ils écrivent à leur tour.

Pour écrire l’histoire du passé aujourd’hui, on se sert donc de ce qui a été dit ou écrit dans le passé. Hélas, le ver est dans la pomme. Si le contemporain s’est trompé, s’il a affabulé, s’il a triché avec la vérité, son mensonge va être transmis comme étant la vérité au travers des siècles. C’est ainsi que se crée l’histoire.

L’historien d’aujourd’hui est un septique. Il doit donc multiplier ses sources et les comparer dans leur vraisemblance et leur réalité. Il devient ainsi le policier menant une enquête, notant les références et les analysant, les comparant afin d’essayer de rétablir la vraisemblance de la réalité.

Il devient donc insensiblement un critique positif ou négatif de ses pairs. Tâche délicate, elle-même sujette à critique. Un éternel recommencement. L’historien à tendance à transmettre les erreurs des historiens ou chroniqueurs qui l’on précédé s’il ne revient pas aux sources.

Il arrive ainsi que des historiens contemporains puissent corriger des historiens plus anciens en prétendant qu’ils ont fait référence aux sources authentiques alors que le plus ancien ne l’avait pas fait. Généralement, il n’y a pas de bataille car l’ancien est sans doute mort. La communauté scientifique intervient alors pour juger du bien-fondé des raisonnements de l’historien contemporain. Ainsi, malgré les siècles qui passent, l’histoire apparaît enfin dans sa réalité.

Hélas, il arrive souvent que l’histoire réelle soit moins belle que celle qui survivait auparavant.

Pour illustrer mon propos, je vous présenterai un texte tout à fait intéressant qui à l’avantage de montrer à quel point la vérité historique peut être partiellement déformée ou lacunaire et être diffusée et transmise à des centaines de milliers d’exemplaires.

Han Suyn ( 韩素音 ), de son nom réel née Chou Kuanghu (Matilda Rosalie Elizabeth) souvent appelée Elisabeth Cromber, est une eurasienne née d’un père chinois et d’une citoyenne belge flamande. On comprendra combien elle est chère au cœur pour cette raison et également chère au cœur d’une très grande quantité de descendants de Paul Splingaerd qui sont restés belges pendant trois et même cinq générations.

Elle est née en Chine en 1917 à Xinyang (Henan) et elle a connu les petits-enfants de Paul Splingaerd et également Alphonse Splingaerd en 1932. Cela suffit pour que nous nous intéressions à ses textes.

Le docteur Comber est décédée le 2 novembre 2012 (à 95 ans) à Lausanne, en Suisse, où elle résidait. Elle a écrit en anglais, en français et en chinois. Beaucoup la présente comme un écrivain anglophone mais certains de ses romans, dont certains sont autobiographiques, sont écrits en français. D’après les interviews que j’ai eu l’occasion de voir, elle maîtrise parfaitement cette langue. Je vous invite à compiler sa bibliographie au moyen de sa fiche Wikipédia ou autre moteur de recherche. Les ouvrages de ma jeunesse sont sans conteste « Multiple Splendeur » et « Et la pluie pour ma soif » dans leur version française. Ces ouvrages vous entraîneront dans une sorte de monde onirique et décousu, de sensibilité et de sensations rarement décrites. Ses opinions pro-maoïstes ont sans doute été un obstacle à la propagation de ses œuvres dans le monde occidental. Le maoïsme a sans doute été un évènement important dans l’histoire séculaire de la Chine, mais est aujourd’hui passé de mode. Tout passe ! La Chine continentale n’est plus la même qu’il y a quarante ans. Mais ce n’est pas le lieu pour en discuter, ce n’est pas le sujet.

Je vais vous donc vous présenter quelques pages intéressantes de son roman (anglais) « The Crippled Tree », qui peut intéresser bon nombre de Belges et surtout les descendants de Paul Splingaerd. Comme l’auteur écrit des choses qui ne semblent pas exactes ou des choses qui sont particulièrement imprécises, je me permettrai d’écrire un certain nombre de commentaires ou de faire des références, en hors-texte.

J’ai récupéré ces quatre pages par OCR (optical caracter recognition) de son livre de l’édition notée plus bas.

 

 

THE CRIPPLED TREE

 

PART ONE: 1885—1913

pages 125, 126 et 127

…….to deed it in his personal will to Belgium.
‘But it was above all in Belgian enterprises in China that Leopold II showed the full measure of his ability. As China became more and more the object of the cupidity of the great powers, Leopold saw that the very weakness and smallness of Belgium might aid her in acquiring there an almost preponderant economic position.’

And now various Belgian missions went to the Far East, no less than four in 1898—1900, for Leopold wanted to push ahead in China. Through Queen Victoria, his niece (*1), to whom he wrote assiduously (and gave advice), he was able to keep in touch with English policy, though the Foreign Office did not entirely like the Queen’s uncle and his meddling ways. For his Chinese venture, the King needed specialists in exploration, men physically fit and mentality alert, and chose army officers of the Congo campaigns, who were also trained prospectors, geologists and engineers, to be his pioneers in China. They were known as ‘the King’s men’, being responsible to him alone. History does not mention whether, in addition to their officers’ salaries, Leopold paid them from his own purse, but it is certain that he managed to inspire them with a sense of mission and of loyalty to himself. ‘ Belgium’s stability in the future can only be assured by her prosperity, and this means foreign markets,’ he told them. He was a sound judge of men, and those he chose for China erred only in displaying too much enthusiasm for their King.(*2)

(*1) La Reine Victoria d’Angleterre n’était pas la nièce de Léopold II. Elle était la nièce de son père Léopold I er et était une Saxe-Cobourg. Les membres de la famille royale d’Angleterre sont des Saxe-Cobourg. Encore maintenant mais ils ont changé leur nom en Winsor parce que cela fait moins allemand et un peu plus ‘English’.
(*2) C’est tout à fait exact. Un officier doit jurer fidélité à son Roi, et obéissance selon les principes d’honneur qui n’existe que dans l’armée. Léopold II a profité de cette situation pour employer et diriger des officiers belges à des tâches qui correspondaient à ses ambitions personnelles et qui n’avaient rien à voir avec le gouvernement de la Belgique. Les officiers du Génie et de l’artillerie avaient rang d’ingénieur universitaire et étaient souvent polytechniciens. Rappelons-nous que Napoléon Buonaparte était également officier d’artillerie. Hors du temps de guerre, un officier avait le privilège de demander un congé. Pendant ce congé, il pouvait alors remplir des missions ou des occupations où il pouvait mettre en œuvre sa capacité de gestion ou sa capacité technique

To avoid diplomatic complications, Leopold gave his pioneers a mandate from the ‘Independent State of the Congo’, whose citizens they became. Since the Congo was his personal property, no government could write stiff diplomatic notes to the Belgian government about Congolese officers on mission to China.

Leopold’s choice of a Chinese Congo fell upon Kansu province, the province where my great-grandfather and grandfather had administered a border town and fought to put down revolts. It was considered the poorest and most difficult of access of all China’s provinces (bar Tibet and Sinkiang), and hence neglected by other Powers. But the King had read the tales of travelling missionaries, knew von Richtofen’s travel books, pored over maps of Central Asia, and in his mind the view of a China dismembered between the Powers contained, right in the centre of Asia, another Congo, the lion’s share, Kansu. ‘I’ll get the choice cuts of China all right,’ he said.(*3)

(*3) Tout au long de son texte, l’auteur met en œuvre des citations sans donner la référence. Cette manière de procéder relève du fait qu’il est une romancière non une historienne. Elle cite cependant les mémoires du baron van der Elst et Frochisse.

I do not invent this. It is in his biographies, written by Belgian admirers.

Kansu was prospected by Scheut Flemish missionaries. It was a land of utterly miserable and poor people, but beneath the soil it had iron and lead, silver and gold and copper, salt and saltpeter in its saltpans, ochre and coal, and of the latter enormous amounts, and also uranium and oil. Crossing Kansu, along a string of oases between the Ordos Desert and the mountains, lay the great Asian silk road, along which for fifteen hundred years had gone the commerce from China to Europe.

Much of Kansu was a long, stretched corridor, and Leopold envisaged a railway along this corridor, a railway controlled by Belgium, from the China Sea in the east to Lanchow, the capital of Kansu, and on across Asia to Turkey through Persia (*4). Lanchow was a meeting place for Mongols and Turks, Tibetans and Chinese, Persians and Afghans, and all the peoples of the steppes. It was the start of the camel caravans across the Eurasian continent. A railway through Eurasia, built by Belgium ... think of the profits! Leopold thought of them, and also of the minerals below the Kansu soil. The other Powers might be in at the death of China, squabbling in their orgy over the bloated corpse in the familiar and easy provinces of the east, but Kansu would be forgotten, and Leopold would quietly take it, without any English, German, French, Russian or American diplomat tapping him on the shoulder and demanding a share.

(*4) L’auteur parle ici d’un rêve insensé. Nous ne connaissons aucune référence à ce type de projet fantastique formulé par Léopold II. Un tel projet n’est pas à la portée d’un seul homme. Il faut vingt ans pour le réaliser et autant de temps pour le rentabiliser.

However, if the Chinese learnt of this, all would be lost. These plans were to be kept a secret, and the suspicious, mistrustful Chinese lulled to confidence. Belgium was too small, only interested in building railways for commercial reasons, ‘the only country with no dishonorable intentions towards us’. Thus wrote Li Hungchang.

The King’s man who did the Kansu reconnaissance in 1898 was a Major-General Wittamer (*5), an officer of the Congo. He was accompanied by an extraordinary man, whose name was Paul Splingaerd. In their travels they utilized the missionary outposts of the Scheut to rest and replenish themselves in food and rnoney. Major-General Wittamer kept meticulous notes all the way and was most faithfully aided by the Belgian bishops, only too happy to see two compatriots arrive. This mission of two men went almost unnoticed, by-passing the British and the French spheres of influence, skirting the Russians to the north, in a grand peregrination through a vast area. It could not have succeeded without Paul Splingaerd, whose life has never been recorded (*6). Splingaerd went to China at seventeen (*7) as the valet of a Belgian consular officer (*8), learnt to read, write and speak Chinese, married a Chinese woman, and became intelligence officer to the Belgian government. He later settled in Tientsin as a customs officer (*9), and made a lot of money (*16). His eldest son lived in Peking as a merchant, and married a Chinese woman, and I went to school with Paul Splingaerd’s grandchildren (*10).

(*5) Wittamer est connu surtout comme Commandant lors de ses missions en Chine. Il était officier d’Artillerie. Il n’a jamais été officier supérieur. Sa première mission en Chine se déroula de 1898 à 1901
(*6) Cette remarque n’a plus de fondement aujourd’hui. Voir les ouvrages de Spae et de Splingaerd-Megowan
(*7) Rappelons que la date exacte est 1865
(*8) Il s’agit ici d’une erreur assez fondamentale dans l’histoire de la Chine et de Paul Splingaerd. L’intervention de celui-ci en Chine est due à Théophile Verbist
(*16) Qui a dit à Han Suyin que Lin Fuchen avait gagné beaucoup d’argent ? Alphonse ? Ses enfants ? Bien sur, nous savons que le salaire d’un fonctionnaire chinois n’était pas suffisant pour pouvoir élever treize enfants, habiter une maison, recevoir des amis, voyager en permanence et posséder des animaux. C’est évident. Splingaerd avait donc d’autres sources de revenus mais nous ne connaissons rien à ce sujet et quel aurait été leur montant. J’ai connu il y a une trentaine d’années, un agent des douanes à Bruxelles. Il ne devait jamais acheter de fleurs, ni de fruits, ni de légumes, ni de vin, ni d’alcool, ni de tabac….. ! Tout cela n’est pas nouveau.
(*9) On sait ce qu’il en est réellement : c’est avec l’appui de Gustav Detring, fonctionnaire allemand au service de Li Hongzhang établi à Tientsin que Splingaerd entra au service des douanes, non à Tientsin mais à Suzhou dans le Gansu
(*10) Rappelons que nous ne connaissons pratiquement rien de la carrière d’Alphonse Splingaerd. Nous ne savons pas combien de temps il est resté à Pékin après l’épisode du Gansu ni à quelle époque il a quitté Pékin avant de s’installer à Tientsin .

The two men boated up the Yellow River on a raft, from Lanchow to Ninghsia, and there the mountains ‘nine times folded’ twisted the river into gorges and rapids, in a manner similar to the Great River gorges of Szechuan, the river-bed narrowed down to about sixty yards across, whereas above and below it broadened to half a mile (*11).

(*11) Cet épisode de la vie conjointe de Paul avec le Commandant Wittamer est un scoop. Effectivement, nous ne possédons aucune référence ou preuve historique concernant ce voyage extraordinaire. Nous ignorons complètement sur quoi Han Suyin se base pour cette relation intéressante. Comme je suis toujours un peu septique, je croirais plutôt qu’il y a confusion entre le colonel Fivé et le commandant Wittamer comme je le dirai encore plus bas. Mais il est évident que Splingaerd connaissait Wittamer, aucun doute et qu’ils se sont rencontés à Lanzhou comme il semble ressortir de ce reçu (D.II.f.2 - Kadoc - KULeuven): "Reçu de Mr le Commandant Wittamer, pour la recommender aux autorités chinoises, la bicyclette militaire Belgica, que lui a confié Mr Louis Metterie de Bruxelles." Lantchéou (Chine) 21 février 1900 (s) P. Splingaerd. Le texte en français n'est pas de la main de Splingaerd mais bien sa signature.

They reached Mongolia and the residence of Monsignor Hamer, the apostolic vicar of south-west Mongolia, in the summer of 1900 (*12). Then came news of the Boxer uprising. Monsignor Hamer asked Wittamer to go to Peking to request help from the French forces there, as he foresaw that the troubles might spread to Mongolia and the Ordos Desert; Manchuria, he had heard, was already a sea of blood. Actually Monsignor Hamer was killed in Mongolia in July 1900. Wittamer could not reach Peking at the tirne, but after more adventures he was able to leave China to report to the King in October 1900 (*13)

(*12) A partir de ce niveau du récit, nous sommes fondés de dire qu’il y a probablement (summer 1900) confusion entre les deux officiers, dans l’esprit de l’auteur. Le commandant Wittamer, lors de sa rencontre avec Monseigneur Hamer, n’était pas accompagné par Splingaerd
(*13) Ici, l’auteur semble ne pas être informé d’une situation extraordinaire. Si Wittamer était resté avec Hamer, celui-ci ne serait pas devenu un martyr et n’aurait pas été tué. Malheureusement, à la demande de Hamer, ancien compagnon des premières heures de Paul Splingaerd en Mongolie, Wittamer continua vers l’Est et, arrivé à Siwandze, organisa la défense de la ville, sauvant ainsi des centaines de chrétiens des exactions des Boxers, tout cela avant de retourner en Europe. Pendant ce temps, l’évêque fut brûlé vif suspendu par des crochets

Another expedition, that of a Colonel Five, also went to Kansu. Colonel Five was also an ‘old Congo hand’ among those affectionately named by Leopold ‘my faithful Africans’. A third agent, George Warockque, investigated mining resources in Kansu (*14).

(*14) On connait relativement peu d’informations biographiques sur Georges Waroqué. Il faillit ruiner complètement sa famille. Les Warocqué étaient une famille du Hainaut (Belgique) propriétaires d’une des plus grande exploitation charbonnière de la région de La Louvière. Son frère Raoul repris la gestion familiale à la mort de son frère survenue inopinément à Pékin en 1899 et devint fabuleusement riche. C’est donc dans le cadre de recherches de nouvelles sources minières que les Waroqué étaient intéressés par la Chine, galvanisé par Léopold II et les autres financiers belges

However secretive these missions, the other Powers finally got wind of them, and fell into a state of agitation over Belgium’s intentions. Count Charles d’Ursel, who went to Peking in order to ‘stimulate’ commercial relations between Belgium and China, then wrote: ‘AIl the diplomats in Peking defend, inch by inch, the interests of their governmenrs. How many occasions of conflicts between the European nations does China represent!’.

The Chinese now became aware of the rivalries which the greed of the nations towards them provoked. They were to initiate, for some years, the game of playing off one nation against another, in a weak attempt to safeguard whatever could be left of their own integrity.

Count Charles d’Ursel also was a ‘representative’ of the Independent State of the Congo in China. The German ambassador, Baron Heyking, flnally made an open complaint to the accredited Belgian minister in Peking about ‘these Congo Belgians’. The British, more diplomatic, showed no outward unease, but privately were pressuring the Chinese to ‘refuse any concessions’ to these upstart newcomers the ‘Congolese’.

The diplomatic correspondence of those days makes amusing reading. Father Frochisse in his book relates a story, which was also related to me by the son of Paul Splingaerd in Peking in 1932. It appears that Count d’Ursel, accompanied by the ubiquitously useful Splingaerd, visited Li Hungchang the viceroy, whom the Belgians had invited to their country and from whom they hoped to get railway and mining concessions. Li said to him: ‘You are supposed to represent an African state. How is it then that you are not at all black?’

After some negotiations, all the privileges, concerning persons, goods and extraterritorial rights which other nations enjoyed, were also granted to the Independent State of the Congo in 1897, and thus the Congo Free State became the financial instrument of the policy of the King of the Belgians in China. Loans issued for the Congo in Belgium were often diverted from Congo ends, and devoted to the pursuit of concessions in mines, and especiaily railways, in China.

But none of this was known to the Chinese; nor, for that matter, to the inhabitants of the Congo themselves. Belgium, in the eyes of the viceroys Li Hungchang and Chang Chihtung, was ‘the best’. No voice spoke for Africa then, except those strangely light-coloured representatives of the Independent Congo State. When the construction of the Peking-Hankow railway was suggested, and intense competition between the Americans, the British and the French began for its building concession, Belgium found herself able to compete, although much smalier, with the head-start of an enormous psychological advantage ... ‘no evil intentions’.

The man appointed by the Manchu Court to deal with all railway matters, supervisor and negotiator-in-chief, was named ……….etc.

Cette dernière page du présent texte que nous avons choisi appelle peu de commentaires. Han Suyin nous signale qu’elle a connu Alphonse Splingaerd en 1932 et qu’elle a lu Frochisse. Elle se sert dès lors d’une référence qui est la même que la nôtre pour relater le rôle de Paul Splingaerd dans l’affaire des accords qui concernent le railway Pékin-Hankow, le Grand Central.

 

Christian Goens

modified february 2013

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