COUSINADE DES FAMILLES ISSUES DE

LUCIEN POURBAIX ET DE JEANNE LEVIE

Bois-du-Luc et St-Vaast, 30 août 2009

"Photo officielle" due à Pierre-Emmanuel Hublet

Bénéficiant d'un temps adapté à la situation, voici la photo générale du groupe des participants (plus de 70 personnes)

Cette réunion très réussie a été l'occasion de mises à jour de la descendance.

Les participants ont en outre bénéficié de quelques allocutions dont voici celle d'Agnès. Merci à elle.

INTERVENTION D'AGNES POURBAIX-VAN HAEPEREN

Lucien Pourbaix ayant laissé 4 successeurs, nous savons que trois seulement ont à leur tour laissé une descendance.

Le quatrième, non représenté aujourd'hui, n'a cependant pas été oublié. Agnès s'est voulue représenter la famille en évoquant avec émotion sa tante Loulou (Marie-Louise Pourbaix 1903-1988). Elle avait été sollicitée par sa soeur, la super organisatrice de cette mémorable fête.

EVOCATION de TANTE LOULOU le 30 08 2009 à Bois du Luc.

 

« Tante Loulou était originale, si proche de nous et attentive.

Je trouvais extraordinaire ses nappes superposées, ornées d’un bouquet de fleurs ! Ses confitures d’orange, au dessus d’un meuble (pour la couleur, l’hiver !). Ce n’était pas comme chez les autres adultes habituels ! me disait Françoise.

« J’étais sidérée de voir que quand elle lisait une recette de cuisine, elle sentait les saveurs, et quand elle lisait une partition, elle en entendait la musique. » Sa spontanéité  frappait nos enfants et nous.

Ses crêpes aux pommes régalaient nos enfants, ainsi que 2 émissions télévisées : « Je suis sans famille, je m’appelle Rémy et Les cités d’or. »

Je vous partage ses perles :

-Au ciel, on pourra manger du chocolat sans grossir !

-Est-ce que quelqu’un pensera encore à moi après ma mort ?

-Maintenant, je veux bien aller dans le même caveau que mon père…

-Je ris de mes petites misères pour me venger d’elles !

-Quand on me demande comment je vais, je réponds toujours : « Très bien ! » cela fait tant de plaisir aux gens...

-Famille d’abord !

-Ne jamais répondre à la mesquinerie par la mesquinerie

-Mais il faut rire, voyons ! avec son bon sourire !

-C’est tout naturel voyons ! (après un petit service rendu)

-La bave des crapauds n’atteint pas les étoiles !

Tante Loulou était libre, pas prisonnière des apparences. Son franc-parler la caractérisait.

Très personnelle, originale, elle trouvait toujours des solutions inattendues (carreaux intérieurs toujours propres, -elle les avait enlevés !- ; elle gardait la soupe de la veille (les repas sur roue venant avec un retard fou) pour la manger à midi et demie ! ; elle préparait 2 billets de cents francs (=5€) à l’entrée de son appartement, pour les voleurs. Elle lançait ses clefs du balcon, dans une pochette…. Et pendant la guerre, elle apportait au confessionnal, du lard, du beurre et du chocolat, à son confesseur !…

etc…

Positive en tout et farouchement indépendante, elle aimait la vie ! Originale : son chapeau l’illustrait dans le quartier ! Ses vacances à Ostende, à l’automne dans un petit appartement qu’elle partageait avec Emma : elle en revenait avec des trésors : des boîtes de coquillages…

Sa pertinence, son esprit d’à-propos, son humour, son talent de pédagogue (Dommage que Lucien l’ait empêché de faire les études qu’elle aimait).

Une étagère basse proposait par étage : un jeu pour chaque âge !

Si Lucien n’était pas particulièrement joyeux, Loulou faisait le choix quotidien de la joie simple et de la bonne humeur.

En fait comme la Céline de la chanson, elle a élevé les 3 plus jeunes après la mort de leur mère, notre grand –mère Jeanne, décédée si jeune.

Tante Loulou a toujours été pour nous et nos enfants une grand-mère paternelle.

Henri, effectivement, après le décès de sa maman, s’est jeté dans les bras de Loulou en lui disant : « maintenant, ce sera toi ma petite maman ! »

Curieuse d’apprendre, de découvrir, de partager. Elle parvenait à nous raconter chaque fois quelque chose de nouveau, amusant, drôle, intéressant.

Passionnée par les étoiles, elle nous a appris à découvrir la voie lactée.

Ses peurs aussi : aller en prison parce qu’en retard pour les contributions, peur de manquer de pain et peur de vivre trop longtemps : elle faisait cette prière : « mon Dieu, faites que je ne dure pas plus longtemps que mes sous !... »

Elle n’était en rien bigote, mais d’une Foi profonde, heureuse, libre. * Et en rouge, sur son Testament : « Deo Gratias Alleluia !  ».

Son piano, elle y tenait, et « le printemps »  (de Sinding?) nous enchantait  …

Tante Loulou avait l’art de simplifier, de concilier, dans une créativité permanente, (liée peut-être à son désordre légendaire ?) elle était capable de se réjouir vraiment pour les autres. Elle était si fière de ses neveux et nièces, et veillait sur chacun.

A la grande joie de tous au 25, elle venait dîner chez nous chaque samedi, et apportait des petits gâteaux pour chacun, et un supplémentaire : «Pour  l’enfant qui aura été le plus sage au repas ! »

Tante Loulou a vécu dans beaucoup de sobriété, de fantaisie et de joie(s). Elle ne connaissait ni la rancune, ni le ressassement.

Son humour libre et joyeux était sans doute un de ses secrets ?

Elle ne voulait pas que nous fêtions ses 80 ans. Aussi, avons-nous dû la « piéger » par une invitation « habituelle », et au dessert, très curieusement, de nombreux coups de sonnettes : les neveux et nièces sont arrivés en nombre, partager le grand gâteau ! Elle était ravie, finalement, de notre désobéissance. Merci à tous d’être venus !

* Le livre de A.Valensin : «  la Joie dans la Foi » était près de son lit.

 

Agnès Pourbaix-Van Haeperen

Vincent m’a gentiment signalé après avoir entendu ceci, qu’il était aussi le filleul de Tante Loulou  !…